Bangkok city, ça claque, ça calme, ça couche

Choc des cultures. Une phrase tant entendue. Balancée à tout va. Sans gêne. Pour moi, chaque voyage raconté sonnait comme ce gouffre entre les civilisations. En devinant des rizières cachées sous un lit de nuages, je ne me doutais pas un instant de ce que Bangkok l’impertinente, Bangkok la séductrice me réserverait comme sort. Trou béant. Lire la suite

J-1, H+6

Voilà. On y est. Enfin presque. Ou plutôt pas encore. Après des semaines d’excitation, la Thaïlande ne résonne plus comme un faux espoir. A l’autre bout du monde, comme on dit. Paris-Bangkok: 11 000 kilomètres, tout de même.

Ce voyage se présente comme une bouffée d’oxygène, un besoin d’ailleurs, une quête de l’Inconnu avec un grand « i ». Des préparatifs, il en a été question depuis le Nouvel An occidental. Quelle destination? Combien de temps? Avec qui? Dans quel but? Beaucoup d’interrogations autour d’un tel périple. J’ai trouvé quelques réponses en France, j’espère dénicher les autres en terre de Siam. Rares sont les avis aussi unanimes concernant un même pays. Pourtant, le « Pays des hommes libres » n’a déçu personne de mon entourage. Mieux, il en a ravi plus d’un, racontant ses aventures les yeux remplis d’étoiles, la nostalgie au bout de la langue.

Libre. Affranchi de toute contrainte psychologique, physiologique et physique. Seul le poids de mon sac à dos me permettra de rester les pieds sur Terre. Parfois six mètres sous l’eau, tantôt juché à dos d’éléphant, ou perché au sommet des temples bouddhistes: j’aspire à de nouvelles expériences. Exceptionnelles. Uniques. Inoubliables.

S’évader à six réseaux horaires de la France renferme aussi quelques craintes. Le jet lag dompté, je me présenterai tel Champollion découvrant avec curiosité les hiéroglyphes égyptiens. Défi n°1: surmonter la barrière de la langue. Loin d’envisager à devenir bilingue en thaï, l’anglais sera ma plus grande alliée pendant mon périple. Habitué des auberges de jeunesse, source de rencontres souvent détonantes, j’espère partager de nombreux moments avec d’autres vagabonds, qui comme moi, souhaitent s’émerveiller de jour comme de nuit.

Quelques mois dans une vie, ce n’est pas grand chose. Mais suffisamment pour s’ébahir, se construire, mûrir. Sept semaines, soit 50 jours. Pas un de moins, pas un de plus. Un nom de blog quasi évident donc: Fifty shades of Thailand.

Chère lectrice, cher lecteur, bienvenue!